Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/202

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sur mon homme d’affaire ? Vous m’obligeriez beaucoup, répondit M. Harrel, et je vais sur le champ vous en faire mon billet. De cette manière, nous serons tout d’un coup débarrassés de ce drôle, et il ne travaillera certainement plus pour moi. Je veux faire construire l’été prochain un nouveau bâtiment à Violet-Banck, ne fût-ce que pour lui faire voir quelle bonne pratique il a perdue par sa faute. Oui, mon cher frère s’écria madame Harrel, débarrassez-nous une bonne fois de cet homme, et qu’il n’en soit plus question.

Les deux beaux-frères passèrent donc dans une autre chambre ; et madame Harrel, après avoir exalté la grande bonté de son frère, qu’elle aimait beaucoup, et assuré que l’impertinence du maçon l’avait saisie, revint pour s’occuper de la décoration projettée.

Cécile, toujours plus surprise de l’indifférence que son amie témoignait sur l’état des affaires de son mari, crut qu’il était de son devoir de lui en parler. Ainsi, après un silence assez marqué pour que