Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/144

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tesse d’un pareil procédé, résolut de l’admettre, et il venait précisément de le voir pour la première fois, lorsqu’il rencontra Cécile sur l’escalier. Il n’avait resté que fort peu de temps avec lui ; il ne s’était entretenu que d’objets généraux jusqu’au moment où il se leva pour s’en aller. Alors il lui réitéra ses offres de services avec tant de sincérité et de franchise, que Belfield, touché de sa politesse et de sa bonté, lui promit qu’il le recevrait quand il voudrait ; et il contenta sa mère et sa sœur, en leur apprenant qu’il était décidé à lui communiquer ses peines, et à lui demander ses avis.

Tel fut, à quelques petits détails près, le récit que mademoiselle Belfield fit à Cécile. Ma mère, ajouta-t-elle, qui ne le quitte jamais, sait, madame, que vous êtes ici ; car, m’entendant parler hier avec quelqu’un, il a fallu l’instruire de ce qui s’était passé, et que vous m’aviez dit que vous reviendriez ce matin. Cécile la remercia mille fois de la confidence qu’elle venait de lui faire, et ne put s’empêcher