Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/158

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M. Arnott, qui se trouvait présent, attendait avec inquiétude le résultat de cette conversation, se flattant que les difficultés qu’elle opposait à cette partie, venaient de son peu de goût pour le chevalier ; il résolut en secret de suivre son exemple, et de se conduire d’après le parti qu’elle prendrait.

À la fin, Cécile, lassée des sollicitations de M. Harrel, lui dit que, s’il desirait savoir les raisons qui l’empêchaient de se prêter à ce qu’il exigeait, elle les lui communiquerait. M. Harrel, après avoir hésité un moment, la suivit dans la chambre voisine. Elle lui apprit alors qu’elle était résolue à ne jamais habiter sous le même toit que le chevalier Floyer, et témoigna ouvertement son chagrin et son mécontentement de ce qu’il persistait, malgré tout ce qu’elle avait pu lui dire, à encourager ses poursuites. Ma chère miss Beverley, répliqua-t-il, lorsque les jeunes personnes ne veulent pas se connaître elles-mêmes, ni avouer ce qu’elles pensent, il faut bien qu’un ami le leur apprène.