Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/97

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quel vous êtes exposée, je manquasse à vous en avertir ? Une pareille négligence de la part d’une amie serait une trahison, qu’on ne passerait pas à une personne même indifférente. Ensuite, elle en vint à l’objet principal, avec tout le ménagement possible, et la conjura de ne pas tarder plus long-temps à diminuer sa dépense, et à changer la vie dissipée qu’elle menait, de se conduire plus conformément à sa situation, de s’occuper davantage de l’intérieur de sa maison.

Madame Harrel l’assura de la meilleure foi du monde, qu’elle ne faisait absolument que ce que toutes les autres femmes faisaient ; qu’elle se mettait comme tout le monde, et qu’il lui serait impossible de se montrer autrement en public. Et comment vous y montrerez-vous par la suite, s’écria Cécile, si vous continuez à dépenser au-delà de vos revenus ? Réfléchissez qu’avec le temps, vos dépenses absorberont entièrement votre fortune. Je vous assure, repliqua madame Harrel,