Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/99

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pour l’intérieur de sa maison, ainsi que pour les dépenses de nécessité et de luxe tant d’elle que de son mari : elle lui conseilla d’examiner scrupuleusement l’état de leurs affaires, de se faire remettre les comptes de tout ce qui était dû, pour les acquitter fidèlement, et adopter ensuite un genre de vie proportionné à l’état de leur fortune et aux revenus qui leur resteraient après avoir payé tout ce qu’ils devaient.

Mon Dieu ! ma chère, s’écria madame Harrel d’un air surpris, M. Harrel ne se prêterait jamais à une réforme qui nous rendrait ridicules. Je conviens, ajouta-t-elle d’un ton d’ennui, que votre plan est excellent ; ce qu’il y a de fâcheux, c’est que l’exécution en est tout-à-fait impraticable. — Par quelle raison serait-elle impraticable ? Mais parce que… ma chère, je ne sais pas… Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’elle l’est. Mais quelle preuve en avez-vous ? Qu’est-ce qui vous le persuade ?

Il faut bien vivre comme les autres,