Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/142

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conomie lorsqu’elle serait chez l’étranger.

Après le thé, M. Harrel, toujours de très-bonne humeur, sortit, priant Cécile de rester avec sa femme jusqu’à son retour, et promit de ne pas tarder à revenir.

Il ne parut pas le reste de la journée : à onze heures, Cécile voulait se rendre chez madame Delvile, et demandait une voiture, lorsque M. Harrel entra, et leur proposa, d’un air troublé, d’aller au Vaux-Hall. Au Vaux-Hall ! répéta madame Harrel, tandis que Cécile pétrifiée, observa sur son visage des signes de désespoir, dont elle fut extrêmement alarmée. Avez-vous donc renoncé au projet de quitter le royaume, dit madame Harrel ? non, non. D’où pourrions-nous partir aussi commodément que du Vaux-Hall ? Jouissons tandis que nous vivons ! J’ai ordonné que la chaise de poste m’y attendît ; allons. Auparavant, dit Cécile, permettez-moi de prendre congé de madame et de vous. Ne viendrez-vous pas