Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/162

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et qu’elle pensait qu’un air différent, le repos et une vie plus réglée lui rendraient la fraîcheur et la vivacité que ses dernières inquiétudes avaient un peu diminuées. Quoiqu’elle blâmât le désespoir de M. Harrel, elle ne pouvait s’empêcher de se féliciter de l’acquisition qu’elle faisait, et de témoigner combien sa compagnie la rendait heureuse. Elle entra ensuite dans quelques détails relativement à la situation de madame Harrel. Cécile lui montra le paquet que son mari lui avait confié avant sa mort. Madame Delvile lui conseilla de ne l’ouvrir qu’en présence de M. Arnott, et la pria de ne point se gêner, d’envoyer chercher ceux de ses amis qu’elle desirerait consulter, et de lui demander à elle-même tous les avis ou tous les secours qu’elle la croirait en état de lui donner. Après quoi, sans attendre son mari, elle la fit déjeuner aussi promptement qu’il fut possible, et la laissa retourner auprès de madame Harrel.

Cécile soulagée de ses propres inquiétudes, plus contente que jamais de ma-