Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/172

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écrit de la main de M. Harrel, et contenait ce qui suit :


Pour madame Harrel, miss Beverley, et M. Arnott.


« Je lutterais en vain ; le dernier coup doit être porté ! Encore un jour, et je n’aurai plus ni maison, ni liberté ; la fatale découverte de ma duplicité me déshonorerait. Ce que j’avais desiré arrive enfin ; je voulais être pleinement libéré ou ruiné sans ressource, et forcé de recourir au remède préparé depuis long-temps. Mon existence a été depuis deux ans un fardeau accablant ; quoique j’aye paru gai, je ne me suis jamais couché qu’échauffé, agité par les révolutions que je venais d’éprouver au jeu. Je ne me suis jamais éveillé que je n’aye été persécuté par quelque créancier. Je ne voudrais pas recommencer une pareille carrière ; l’esclave le plus maltraité était moins à plaindre que moi. Si j’avais un fils, je lui lé-