Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/197

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lesquelles toute autre qu’elle aurait peut-être perdu la meilleure partie de sa fortune.

Cécile, peu flattée d’un compliment qu’elle ne méritait pas, était trop timide pour oser faire l’aveu qu’elle avait projetté : elle comprit qu’il ne servirait qu’à lui attirer des reproches, et résolut de ne rien découvrir que lorsqu’il serait question de quelque établissement qui rendrait une explication nécessaire. Elle gémissait cependant qu’un acte aussi désintéressé de sa part, que son cœur généreux lui avait présenté comme indispensable, parût maintenant être une imprudence si étrange, qu’elle n’osât pas en faire l’aveu.