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CHAPITRE II.

Accommodement.


Mademoiselle Belfield vint, le lendemain, chez Cécile. Elle avait l’air tremblant et craintif ; envoyée, dit-elle par sa mère, pour la supplier d’excuser ce qui s’était passé le jour précédent. Vous ne devez pas soupçonner mon frère d’avoir eu la moindre part à tout ce qui a été dit ; il a trop de bon sens pour concevoir de pareilles idées : je suis venue en même-temps vous remercier de tout mon cœur des bontés que vous nous avez témoignées. Elle voulait se retirer ; mais Cécile, touchée de sa douceur et de sa modestie, lui prit la main, l’assura de son estime ; et lui ayant inspiré plus de confiance, la pria de rester. Que vous êtes bonne, mademoiselle, lui dit-elle, après tant de