Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/65

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étaient exécutés de manière à lui faire espérer qu’elle en serait satisfaite. Cécile, qui avait oublié qu’elle lui en eût jamais donné, attendit qu’il s’expliquât. Il lui apprit qu’il avait présenté, cette même matinée, M. Belfield au comte de Vannelt, qui en avait déjà ouï parler très-avantageusement par des personnes de sa connaissance, qui avaient fait leurs études à l’université avec lui, et qu’il avait été si content de son protégé dès la première vue, qu’il se proposait, après quelques informations, qui ne pouvaient que tourner à son avantage, de lui confier son fils aîné, prêt à commencer ses voyages.

Cécile le remercia des peines qu’il s’était données pour une affaire à laquelle elle s’intéressait ; elle lui demanda ensuite des nouvelles de la santé de sa mère. Elle est fort bien, répondit-il avec un sourire qui ressemblait assez à un reproche, aussi bien qu’une personne qui s’était flattée d’être aimée de vous, peut l’être après avoir vu ses espérances trom-