Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/97

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croire que mon intention, en demandant à vous parler, ait été de vous envelopper dans notre infortune ; votre générosité n’a déjà été que trop indignement abusée ; tout ce que je desirais, était de vous consulter sur ce que je pourrais faire pour ma sœur.

Cécile, après avoir un peu réfléchi, proposa à M. Arnott d’engager M. Harrel de laisser sa femme en Angleterre, et qu’alors ils se chargeraient d’elle. Hélas ! s’écria-t-il, j’ai déjà fait cette proposition ; mais son mari ne veut pas partir sans elle ; et son humeur est changée, au point que je tremble qu’elle n’ait tout à craindre de lui. Quelle est donc la personne qui a le plus de crédit sur son esprit ? dit Cécile, enverrons-nous chercher le chevalier Floyer pour appuyer notre demande ? M. Arnott y consentit ; la crainte qu’il eut de perdre sa sœur, lui faisant oublier combien il lui en aurait coûté en toute autre occasion, pour recourir à la médiation d’un rival.

Le baronnet arriva sur le champ.