Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 5 an III.djvu/125

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La douleur à laquelle elle s’était abandonnée en présence de Delvile, lui parut une faiblesse contraire aux bienséances. Le pouvoir qu’il a sur mon cœur, s’écriait-elle, a trop éclaté, il serait trop tard pour le lui cacher. Il est cependant encore temps de mettre des bornes à celui qu’il a sur mon esprit. Je ne serai jamais à lui, puisque j’y ai renoncé ; les égards que je me dois à moi-même m’obligent donc également à le fuir, jusqu’à ce que sa vue ne soit plus aussi dangereuse pour moi. C’est pourquoi, lorsque Delvile la fit supplier de permettre qu’il se présentât encore devant elle, elle lui fit répondre qu’elle était indisposée, et ne pouvait voir personne. Il sortit de la maison, et peu de temps après elle reçut le billet suivant :


À Mademoiselle Beverley.

« Vous m’éloignez de vous, Cécile, accablé d’inquiétudes et désespéré par mes craintes….. Vous me renvoyez,