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reconnaître mon innocence. Le souvenir de mon ancienne amitié pour vous ne me permet pas de finir sans vous assurer des vœux sincères que je fais en votre faveur ; et l’espérance que j’ai que vous ne refuserez pas de vous rétracter, m’engage à vous offrir le pardon dont vous croirez peut-être avoir besoin de la part de Cécile Delvile. »

M. Monckton, combattu long-temps entre sa fureur impuissante et ses remords involontaires, fit enfin la réponse suivante :


À Madame Mortimer Delvile.

« Ceux qui ont jamais pu vous croire coupable ont dû désirer de vous trouver telle. Je n’ai jamais eu que votre bonheur en vue, et le désir de vous empêcher de contracter une alliance qui me paraissait fort peu proportionnée à votre mérite. Je suis fâché, mais peu surpris, d’apprendre que vous ayez eu des peines : vous ne deviez guères vous attendre à autre chose d’un pareil ma-