Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/101

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22. Car les plaisirs nés des contacts engendrent la douleur ; ils commencent et finissent, fils de Kuntî ; le sage n’y trouve pas sa joie.

23 Si l’on peut ici-bas, avant d’être dégagé du corps, soutenir le choc du désir et de la passion, on est Uni spirituellement, on est heureux.

24. Celui qui trouve en lui-même son bonheur, sa joie, et en lui-même aussi sa lumière, est un Yôgî qui va s’éteindre en Dieu, s’Unir à l’être de Dieu.

25. Ainsi s’éteignent en Dieu les Rishis dont les fautes sont effacées, dont l’esprit ne s’est point partagé, qui se sont domptés eux-mêmes et se sont réjouis du bien de tous les vivants.

26. Quand on est dégagé d’amour et de haine, qu’on a soumis et soi-même et sa pensée, qu’on se connaît soi-même, on est tout près de s’éteindre en Dieu.

27. Quand on a banni les affections nées des contacts, dirigé son regard droit en avant, égalisé les mouvements de sa poitrine,

28. Dompté ses sens, dirigé son esprit et sa raison exclusivement vers la délivrance ; lorsque le désir,