Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le Bienheureux dit :

2. « Les poètes appellent Renoncement la renonciation aux œuvres du désir ; et les savants appellent Abnégation l’abandon du fruit de toutes les œuvres.

3. Quelques sages disent que toute œuvre dont il faut faire l’abandon est une sorte de péché ; d’autres disent qu’on ne doit pas le faire pour les œuvres de piété, de munificence et d’austérité.

4. Écoute maintenant, ô le meilleur des Bhâratas, mon précepte touchant l’abnégation. Chef des guerriers, il en faut distinguer trois sortes :

5. On ne doit pas renoncer aux œuvres de piété, de charité ni de pénitence : car un Sacrifice, un don, une pénitence, sont pour les sages des purifications.

6. Mais quand on a ôté le désir et renoncé au fruit de ces œuvres, mon décret, ma volonté suprême est qu’on les fasse.

7. La Renonciation à un acte nécessaire n’est pas praticable : une telle renonciation est un égarement d’esprit et naît des ténèbres.