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de la fermeté à la partie inférieure de la grille ; les deux stylobates en marbre, semés de fleurs de lys en or, entre lesquels cette grille est placée, lui donnent l’aspect le plus magnifique, le plus grandiose et en même temps le plus satisfaisant sous le rapport du style, du goût et de l’exécution.

Cette grille, qui s’ouvre à deux ventaux, s’enlève tout-à-fait dans les jours de cérémonies extraordinaires. La grille que nous donnons encore sur cette planche est celle qui entoure le chœur de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois. Elle se compose de panneaux fixés entre les piliers de l’église, dont les uns sont à demeure et les autres forment porte à deux ventaux. Les ornemens en sont largement traités, abondans sans profusion, et d’une très-belle exécution. Le goût n’en est peut-être pas d’une très-grande pureté ; quoi qu’il en soit, cet ouvrage se fera long-temps remarquer par son aspect majestueux. Contre l’ordinaire, la fermeture est ici très-soignée ; nous avons donné un détail de l’un des gonds qui occupent toute la hauteur de la grille, et quelques parties d’ornement, pour qu’on puisse mieux apprécier le mérite de ce bel ouvrage.

Planche 34.

La grille de chœur qu’on voit sur cette planche est tirée de l’église Saint-Louis, rue Saint-Antoine. Elle est d’une grande richesse et ferme entièrement une chapelle. Ses ornemens sont en fer estampé et doré, dont l’exécution est très-soignée ; la frise qui règne au-dessus est très-remarquable par son ajustement et le bon effet qu’elle produit. Des deux grilles d’une moindre dimension, qui sont gravées à côté, celle qui ferme l’une des chapelles de Notre-Dame de Paris est d’une belle simplicité ; celle qui sépare le chœur de la nef, à l’église de Saint-Nicolas-des-Champs, s’ouvre à deux battans ; sa composition est riche et convenable. On voit au-dessus une des quatre têtes de Chérubins qui décorent des piliers en marbre placés aux angles d’un tombeau au cimetière du Père Lachaise ; ces figures posent sur des pavots.

Planche 35.
BALUSTRADES D’ENCEINTE.

Les deux dernières planches de ce cahier sont remplies par un choix de balustrades d’enceinte. Celles-ci sont de deux espèces : les unes, placées autour d’un monument, en guise de mur, sont assez élevées pour empêcher l’escalade ; les autres, destinées seulement à défendre l’approche, ne sont qu’à hauteur d’appui, pans ces deux circonstances la composition est la même ; ce sont des montans reliés par des traverses.

Les premières qu’on voit ici entourent la colonne nationale et la statue d’Henri IV. Presque semblables entre elles, elles ne diffèrent que par quelques détails. La composition en est simple et convenable. Au-dessus est le dessin d’une des portes en fer plat qui défendent les entrées du petit théâtre du Mont-Parnasse. Elles sont légères et bien exécutées. Parmi les motifs variés de balustrades réunies sur cette planche, il en est deux tirées du cimetière du Père Lachaise, qui se font remarquer par la terminaison de leurs barreaux, qui est analogue à leur emploi et à leur emplacement. Celle qui est garnie d’un treillage en fil de fer, est originale. Au bas, on a donné deux fragmens de grilles de croisées ; l’une du Louvre, et l’autre d’une maison particulière.

Planche 36.

Toutes les balustrades contenues sur cette planche sont à hauteur d’appui, et tirées en grande partie du cimetière du Père Lachaise, mine inépuisable en monumens de cette espèce. Celle ajustée avec des flambeaux renversés est digne d’être remarquée. Au bas de la planche, est une petite enceinte en fer, très-légère, disposée en avant d’une boutique, rue Saint-Honoré, pour garantir l’entrée d’un magasin. Le couronnement de la porte n’est pas d’un très-bon goût, mais le reste est d’un effet charmant. Au-dessus sont deux petites balustrades, qui servent à fermer l’escalier et la galerie du Musée.

SEPTIÈME CAHIER.

Les ouvrages de serrurerie gravés dans ce cahier, sont ceux qui, ne se rattachant à rien, forment à eux seuls un tout complet. De cette espèce sont les belvédères, les serres, les treillis, les couvertures de puits, etc., etc. Ces petits monumens demandent du goût et du savoir de la part de l’artiste qui en donne le dessin, et de l’habileté dans celui chargé de son exécution ; car ils ne peuvent briller d’un éclat durable, si l’on n’y trouve pas à la fois, dans l’ordonnance comme dans les proportions, l’observation des règles de l’art, et, dans l’exécution, une main exercée.

Planche 37.

Parmi les ouvrages remarquables de cette espèce, le belvédère du Jardin des Plantes occupe le premier rang. Ce joli pavillon se compose de huit colonnes posées sur d’élégans piédestaux, qui supportent un entablement circulaire, au-dessus duquel est un petit toit en treillis à jour. Une jolie lanterne, surmontée d’une sphère céleste et d’une girouette, couronne ce monument, qui mérite la réputation dont il jouit par son ajustement, son exécution et l’effet merveilleux qu’il produit du lieu élevé où il est placé. Il entre beaucoup de cuivre dans sa structure ; la plupart des accessoires sont de ce métal. Parmi les détails que nous donnons sur une plus grande échelle, on remarquera sans doute la forme particulière donnée aux oves, et la manière dont sont construits les barreaux formant treillis. Ces derniers sont revêtus à leur pied d’une feuille de tôle qui sert à garantir le dessus de la corniche. À l’aide de ces détails, on verra aussi que les profils des ordres et les ornemens ne manquent ni d’élégance, ni d’une certaine pureté.

Le toit du petit lanternon est plein et couvert d’espèces d’écaillés. Entre les piédestaux sont des bancs avec