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tourmenté dans les formes, est d’un caractère original et fait assez bien en exécution.

Les deux espèces de balustrades qui sont au bas de la feuille, sont composées simplement et enrichies par des boules dorées qui en affermissent les barreaux.

Planche 11.

Des huit autres balcons dessinés sur cette planche, les deux du haut sont dans le genre gothique ; celui de la rue Saint-Martin a le défaut de laisser de trop grands vides vers le bas ; les autres sont plus ou moins riches et variés de forme. Tous offrent de la sécurité par leur solidité, et les quatre du milieu surtout méritent d’être reproduits souvent.

Planche 12.

Cette planche contient encore huit balcons, dont six se font remarquer par la simplicité de leur ajustement.

Les deux qui se voient au bas de la planche, et qui sont formés de barreaux droits dont les intervalles sont remplis par des volutes, ont passé de mode ; mais il faut convenir que, s’ils ont quelque chose de bizarre, ils sont du moins solides, et que celui de la rue des Grands-Augustins n’est pas sans mérite.

TROISIÈME CAHIER.

BALUSTRADES ET RAMPES.

Planche 13.
BALUSTRADES.

Les deux premières planches de cette livraison contiennent dix-neuf motifs différens de Balustrades ou Balcons continus. Ceux réunis sur cette planche 13, se font remarquer par la richesse de leurs détails ; principalement celui du Louvre, exécuté sur les dessins de MM. Percier et Fontaine, architectes de ce palais. Ce bel ouvrage porte tout le caractère de richesse et de beauté que comportait sa destination ; le grandiose des masses, la finesse des détails, la bonne exécution des bronzes, qui y ont été prodigués peut être, et le bon goût qui a présidé à l’arrangement de toutes ses parties, en font un chef-d’œuvre digne du siècle qui l’a produit.

Après ce balcon, les plus dignes d’éloges de ceux qu’offre cette planche, sont les deux de l’hôtel d’Osmond, exécutés sur les dessins de Bellanger, et dans lesquels on retrouve le talent gracieux de ce célèbre architecte.

Celui de la rue du Mail, qui appartient au siècle de Louis XV, et dont les ornemens en rinceaux sont d’une grande manière, pourrait être reproduit avec avantage par un homme habile qui lui ferait subir quelques modifications.

Des quatre balustrades qui occupent le bas de la planche, deux surtout sont d’une originalité remarquable : l’une est située rue Michel-le-Comte, l’autre quai des Célestins. Elles paraissent toutes deux dater du règne de Louis XIII, époque où l’art tendait vers un perfectionnement qu’il appartenait au siècle suivant de porter à un très-haut degré. En exécution ils produisent beaucoup d’effet. Ceux de la rue Neuve-des-Petits-Champs et de la rue des Saints-Pères sont d’un dessin agréable et d’une facile exécution.

Planche 14.

Cette seconde planche de balustrades en contient dix, qui présentent de grandes variétés. On remarquera celle, composée de volutes, qui défend les galeries supérieures de l’église Notre-Dame de Paris. Celle du théâtre de la porte Saint-Martin est riche par sa masse variée et régulière, quoique simple dans sa composition. Les quatre qui sont au bas de la planche, composées presque entièrement de formes arrondies, sont de bon goût. Il n’en est pas de même des deux dessinées au haut de la feuille. Leur composition, quoique originale, et nonobstant le bon aspect que leur donnent leurs ornemens dorés, ne peut être offerte comme modèle à suivre ; on ne doit employer des formes ainsi tourmentées qu’avec la plus grande réserve.

Planche 15.
RAMPES.

Les quatre planches qui suivent sont consacrées à donner une variété de modèles de rampes. De tous les ouvrages de serrurerie qui exigent du goût et de l’imagination, il n’en est peut-être pas qui présentent à l’artiste de plus grandes difficultés à surmonter, que la composition d’une rampe ornée et de son départ. La donnée des montans verticaux est celle qui gêne le plus le compositeur pour l’arrangement comme pour le choix des ornemens qu’il veut employer ; car telle décoration qui fait bien dans les parties horizontales d’un escalier, produit souvent l’effet le plus bizarre, et le plus choquant pour l’œil, dans les parties rampantes. Pour s’affranchir de cette difficulté, les serruriers de nos jours ne font guère que des rampes à barreaux simples, et, par conséquent, très-peu variées entre elles. En tête de chacune des quatre planches qui suivent, nous avons placé un exemple de ces sortes de rampes simples.

Les autres, qui appartiennent à différens siècles et varient de style et de richesse, prouvent toutes, plus ou moins, combien il est difficile de satisfaire, à la fois, et les règles du goût et les données du programme.

La petite rampe placée en tête de cette planche, est on ne peut pas plus simple. Les barreaux portent sur les profils des marches, ce qui donne plus de largeur à l’escalier.

La rampe de l’escalier principal du Palais-Royal méritait, par le grand effet qu’elle produit, autant que par la richesse de ses détails et la beauté de son exécution, d’être donnée, en premier lieu, parmi celles de son espèce. Il faut convenir, toutefois, que l’œil n’est pas satisfait de la disposition des ornemens placés entre les rosaces, sans doute, parce qu’ils sont perpendiculaires au limon, au lieu de l’être à l’horizon.

La rampe qui vient après est celle du grand escalier de la Bibliothèque Royale. Quoique les motifs de sa déco-