Page:Busch - Découvertes d’un bibliophile.djvu/50

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voir été si loin. J’ai beau me dire que je n’ai fait que copier, il me reste l’horreur qu’on éprouve après avoir touché du poison. Et cependant c’est cette horreur même qui me rassure. Dans l’Église de Jésus-Christ, d’après l’ordre admirable établi par Dieu, plus le mal est grand, quand il s’agit de Terreur, plus le remède est prompt, plus il est efficace. La sainteté de la morale ne peut être en danger sans que la vérité élève la voix et se fasse entendre. L’idée qui fit monter vers le ciel notre cathédrale, qui féconda le génie de Raphaël et de Michel-Ange, de Bossuet et de Leibnitz, de Massillon et de Fénélon, cette idée qui sut triompher des crimes de l’inquisition, comme du matérialisme du dix-huitième siècle, ne saurait être atteinte par des misères renouvelées d’une époque déjà loin de nous. La conscience incorrigible[1], le probabilisme (IV), les restrictions mentales (XI, XXI), l’excuse du parjure (XI), de l’adultère (VI), de la bestialité[2], le vol déguisé en compensation occulte (XV), la contrebande justifiée devant la conscience (XVII), les vœux simples déférés à l’autorité du pape (X), un stupide fanatisme conseillant le suicide (XIX), les ver-

  1. Voy. Lettres deuxième et troisième.
  2. Voy. Sættler, p. 38, l. 9 et suiv.