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ANTOINETTE DE LOYNE.


(Tout ce qu’on sait d’Antoinette de Loyne, c’est qu’elle vivait dans le seizième siècle et qu’elle épousa un gentilhomme provençal.)


Traduction de quelques-uns des cent distiques des trois sœurs anglaises sur la mort de la reine de Navarre[1].


DISTIQUE.


En ce sainct lieu sont enclos
Et les cendres et les os
De la royne Marguerite :
O lieu sacré qui comprent
Un corps mort, toutes fois grand,
En terre par trop petite.

Combien que le corps soit mort,
Sa gloire n’est pas esteinte :
Qui plus est, la mort ne mord
En sa poésie saincte.

Elle est au ciel désormais,
Et rien n’en reste, sinon
Que l’entier et hault renon
Qui ne périra jamais.

  1. On remarquera dans ces distiques que tantôt c’est la reine qui parle, et tantôt Antoinette de Loyne.