Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/187

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RÉPONSE
DE MADEMOISELLE DUPRÉ.


Usez de quelqu’autre finesse.
La grandeur de votre promesse
Fait que je n’en croirai personne sur sa foi.
Pour gagner cette récompense,
Est-il un honnête homme en France
Qui ne vous dise pas : C’est moi ?



Mlle L’HÉRITIER DE VILLANDON.


Marie-Jeanne l’Héritier de Villandon naquit à Paris en 1664 et y mourut en 1734. Elle était fille de Nicolas l’Héritier, seigneur de Nouvellon et de Villandon, historiographe du roi et littérateur distingué. Mademoiselle l’Héritier s’est rendue célèbre par sa grande amabilité, par son savoir et par son talent pour la poésie. Quoiqu’elle fût presque toujours persécutée par la fortune, n’ayant obtenu que peu d’années avant sa mort une pension de 400 livres, elle réunissait fréquemment chez elle les auteurs et les gens d’esprit les plus renommés. Amie intime de mademoiselle de Scudéry, mademoiselle l’Héritier fit son apothéose en prose et en vers