Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/269

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Ne suis-je pas bientôt en âge
De faire de pareils serments ?
Mais de tous ceux que je puis faire,
J’en atteste aujourd’hui les dieux,
Celui de vous aimer, et celui de vous plaire,
Ce seront ceux, Iris, que je tiendrai le mieux.


Madame de Simiane, héritière de la maison de Grignan, ayant eu à soutenir au parlement d’Aix de longs procès contre les nombreux créanciers de son père, adressa dans le cours de la procédure à l’un de ses juges les vers suivants :

Lorsque j’étois cette jeune Pauline,
J’écrivois, dit-on, joliment ;
Et, sans me piquer d’être une beauté divine,
Je ne manquois pas d’agrément.
Mais depuis que les destinées
M’ont transformée en pilier de palais,
Que le cours de plusieurs années
A fait insulte à mes attraits,
C’en est fait, à peine je pense ;
Et quand, par un heureux succès,
Je gagnerois tout en Provence,
J’ai toujours perdu mon procès