Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/297

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Maintenant, je pourrois sourire
Si vous m’étrenniez d’un baiser :
Et, quand on songe à s’embrasser,
Oh ! qu’il est ennuyeux d’écrire !

Mais tant que vos yeux pourront lire,
Et ma main former quelques traits,
Je sentirai, non sans regrets,
Qu’il est encor bien doux d’écrire.



L’AIGLE ET LE PAON
fable.


Un aigle auprès du paon, non sans quelque murmure,
De sa robe enviait l’éclatante parure.
Si vous devez briller aux yeux de l’univers,
Dit le paon, c’est par le courage :
L’oiseau que la nature a fait le roi des airs
N’a pas besoin d’un beau plumage.