Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/308

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Le travail cesse dans la plaine,
Et du joug enfin délivré,
Sur l’herbe qu’il foule à son gré,
Le bœuf lentement se promène.
Vers sa demeure, cependant,
Le laboureur revient gaîment,
Et devant sa cabane antique
On lui dresse un repas rustique,
Que la faim va rendre excellent.
Autour de lui se réunissent
Ses compagnons laborieux ;
De leurs chants grossiers, mais joyeux,
Les échos voisins retentissent.
Chacun prend et vide à son tour
Une coupe de vin remplie.
On boit, on rit et l’on oublie
Les pénibles travaux du jour.
Enfin la nuit étend ses voiles ;
L’or étincelant des étoiles
Éclate dans un ciel serein ;
Et tandis qu’ici tout sommeille,
Nous goûtons un repos divin,
Que ne troublent jusqu’au matin
Ni le souvenir de la veille,
Ni le souci du lendemain.


EPÎTRE À MA FILLE.


Oui, le destin a couronné mes vœux ;
Oui, je l’obtiens, ce tendre nom de mère,
Ce nom sacré, ce nom que je préfère
À tout l’éclat des titres fastueux.