Page:Butin - Le Corset.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sous l’action intégrale de la colonne vertébrale et des muscles dorso-lombaires. Avec le corset, au contraire pour obtenir le même redressement, il faut mobiliser le bassin lui-même, qui suit alors les mouvements du thorax. Le mouvement d’extension du buste, au lieu d’être dû au mouvement d’extension de la colonne vertébrale, située entre les fausses côtes et le sacrum, est effectué par l’extension de l’articulation coxo-femorale. La colonne vertébrale reste rigide, elle n’y participe pas. Donc, le seul fait de changer la paroi antérieure du corps a pour résultat apparent d’incurver le buste, d’en gêner le redressement, de l’immobiliser et de favoriser la propulsion en avant de la masse intestinale. »

À Mme Gaches-Sarraute revient également le mérite d’avoir démontré :

1° Que : « non seulement le corset atrophie les muscles situés en avant du thorax, mais encore que l’action en arrière du corset s’ajoute à l’action précédente. En diminuant l’action des muscles dorsaux, il gêne le redressement du buste. La partie postérieure du dos s’allonge donc en s’incurvant au détriment de la paroi antérieure qui se raccourcit ».

2° Que : « si à l’état normal, la cage thoracique se rapproche facilement de la hanche sous l’influence des mouvements de latéralité de la colonne vertébrale, avec le corset ce mouvement est impossible. Les deux cavités osseuses sont maintenues à une distance fixe l’une de l’autre par les armatures rigides et verticales qui composent le corset. Celui-ci prend un point d’appui sur les