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le forgeron de thalheim

son bras un gros paquet, les vêtements de son enfant.

La jeune fille fut bien reçue par les deux femmes. Quant à Joseph Teppen, il ne dit mot et retourna à son ouvrage. Un domestique s’était chargé de conduire La Rouge à l’étable.

Puis, tranquillisé sur le sort de Georgette qui, à présent, était à l’abri des misères et des tentations de toute sorte, Jean Schweizerl remercia encore une fois les bonnes femmes, leur recommanda de nouveau sa pauvrette et les quitta enfin, abrégeant brusquement les pénibles adieux.

De là, il se rendit à la forge.

Depuis la veille, la veuve Feller savait tout.

— Bonjour, Käthel !

— Ah ! c’est vous ! — malheureux Jean !

— Vous me pardonnez ?

— Moi ! Mais pourrais-je faire autrement ?

Et elle se mit à pleurer, de joie et de tristesse.

— Il reviendra ce soir.

— Vous croyez ?