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le forgeron de thalheim

bleu ! sais-tu que toi-même, tu as admirablement joué ton rôle ! Je t’aurais refusé encore un coup, si toi ou ta mère aviez renouvelé votre démarche. Mais, monsieur fait le fier, il se fâche, il boude, comme s’il possédait le Pérou ou la Californie, et il faut que moi, Joseph Teppen, veuille bien prendre la peine de chercher mon gendre quelque part. Pour ça, à vrai dire, je te devais cette visite : j’avais assez mal reçu ta mère, il y a six mois. Enfin, l’affaire est réglée, nous sommes d’accord, tu es aux anges et nous allons partir. Cette folle de Suzanne est capable d’en pleurer… de joie, c’est sûr !

Ah ! mais il y a ta mère encore !

Et les deux hommes, ayant quitté la forge, se dirigèrent vers Georgette et la veuve Käthel. Quand cette dernière entendit l’étonnante nouvelle, elle pensa tomber des nues. Était-ce Dieu possible ?

Mais Joseph Teppen était là qui souriait, finement, d’un air bon enfant, en assistant, témoin intéressé, à cette soudaine explosion de bonheur. Vrai ! cela valait bien sa démarche.

Le tuilier voulait également emmener la mère Käthel. Ah ! cela non, et cette pauvre Georgette, qui lui tiendrait compagnie ? La