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LE FORGERON DE THALHEIM

encore pour la femme du tuilier, son amie d’enfance, comme nous l’avons écrit autre part, qu’elle réservait les quelques heures, bien rares, dont elle se croyait en droit de disposer sans nuire à ses occupations. Mais, ces visites ne se renouvelaient qu’à des intervalles fort éloignés, quoique la distance qui séparait la forge de la tuilerie fût si petite. Ajoutons que si du village on voulait se rendre à l’habitation des Teppen, il fallait, pour passer devant la demeure de la veuve Feller, faire un assez grand détour que la mère de Suzanne trouvait trop long, ayant, elle aussi, du travail plein les bras à la maison…

— Eh bien, Marguerite, dit Käthel, en entrant dans la chambre où était la femme Teppen, ta santé est toujours bonne ?

— Mais oui, Dieu merci ! Que tu as eu une excellente pensée de venir me voir. Mon homme et Suzanne sont au marché ; je suis seule.

— Je sais, mon fils les a vus passer ce matin.

— Tiens, voilà une chaise. Il va bien, Robert.

— Oui ! Comme vous êtes bien exposés au soleil, ici ! Ah ! ces fleurs ! elles sont vraiment superbes.