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JOURS DE TRISTES RÉFLEXIONS
QUI M’AMENÈRENT
À PUBLIER CES JOURS D’EXIL.





……Comme un proscrit, je veux qu’il vive !
Et pâle, exténué, pendant neuf fois neuf jours,
Qu’il maigrissexxxxxxxxxxxx
Dépérissexxxxxxxxxxxxxxxx
Et languissexxxxxxxxxxxxxx
Toujours.xxxxxxxxxxxxxxxxx
Shakespeare.


47 Aimer la nature, l’air, le soleil, la nuit, la lune timide, les radieuses étoiles, et le manteau bleu du ciel jeté sur tout ; — posséder jeunesse, santé, vigueur ; — être altéré d’amour ; — ne pouvoir serrer sans émotion la main d’un homme, sentir son sang brûler sous un regard de femme ; — perdre la tête au spectacle des injustices de la société ; être fait pour jouir de tout, pour tout chérir ; — … Et se voir privé de tout, et être seul, et passer au milieu des hommes comme une ombre plaintive ; tel est mon sort.

Ah ! malheur, malheur, sur l’exilé !

J’ai vécu dans les cités, séjour de l’opulence ;