Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome I.djvu/41

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rution au procès du 13 Juin (Haute-Cour de Versailles, 13 oct.-15 nov. 1849) fut résolue par eux dans le sens de l’affirmative, mais ils se soumirent ensuite à l’avis négatif de leurs amis de Londres et de Paris (voir lettre signée Félix Pyat, Boichot, L. Avril, Jannot, Rolland, Cœurderoy) ; l’opinion personnelle de Cœurderoy était pour sa présence au procès (voir sa déclaration, Union républicaine, 17 oct. 1849). Je n’ai pas à m’occuper du procès devant un tribunal d’une légalité douteuse, dont le jury rendit un verdict féroce, tandis que les jurés des départements acquittèrent, dans les procès qu’ils eurent à juger (dix-huit procès au moins), tous les accusés poursuivis pour des faits relatifs au 13 Juin. Cœurderoy, s’il s’était présenté, aurait été condamné comme ses coaccusés et serait resté en prison, à Doullens, à Belle-Isle-en-Mer, ou à Corte (Corse), comme S. Commissaire et plusieurs autres, jusqu’en 1859.

Absent, il fut condamné par contumace à la déportation (15 nov. 1849), avec Ledru-Rollin, Delescluze, Considérant, Martin-Bernard, F. Pyat, Étienne Arago, etc. On trouve son opinion sur le verdict et certaines remarques d’une feuille locale à son sujet, dans l’Union républicaine du 8 déc. 1849.