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l’Avenir développera l’une et l’autre, l’une par l’autre. — Magnificat !




Dans de vastes cirques aux formes orientales, tapissés de rideaux de pourpre, frangés d’enseignes et de gonfalons, des écuyers 278 fameux déploient les ressources de leur art sur des chevaux superbes.

Le fier cheval aux formes élancées, à la crinière flottante, à la tête volontaire, aux écarts capricieux, comprend la voix de l’homme, et libre du frein, le seconde de tous ses efforts, parce qu’il est de moitié dans les gloires du triomphe.

Sous ces enceintes magiques sont représentés les événements de l’histoire, les fictions de la fable, les types et personnages les plus marquants des contrées lointaines. On peut y voir la guerre des Dieux, la chasse de Diane, le dernier jour d’Actéon, les combats des Amazones, le siège de Troie, le triomphe d’Achille, la fin d’Hippolyte et celle d’Icare, le bûcher de Sardanapale ; — le combat des Thermopyles, la mort d’Épaminondas, celle de Philopœmen ; — l’enlèvement des Sabines, la chute de Tarquin-le-Superbe, le peuple de Rome sur le mont Aventin ; — la grande déroute des Teutons et des Cimbres, les exploits de Spartacus dans la révolte des esclaves, les triomphes des Césars ; — l’armée d’Attila, le sac de la Ville Éternelle par les hordes vandales, la journée de Châlons-sur-Marne ; — le départ des croisés pour la Terre-Sainte,