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leurs éditeurs et imprimeurs à Londres, l’indication de Jersey pourrait faire émettre l’hypothèse d’une troisième partie imprimée là, si l’on ne savait pas que des documents pareils fourmillent d’inexactitudes ; tout l’argent de l’Empire ne put jamais faire copier correctement à un mouchard le titre d’un livre. Ainsi cet espoir s’évapore, et nous restons sans aucune trace des travaux littéraires de Cœurderoy à partir de novembre 1855.


XIV


Quelles sont les raisons du silence de l’auteur à partir de 1855 ? Les écrits de 1855 le montrent subissant des crises de dépression, mais en sortant victorieusement, plein d’espoir et de projets littéraires qu’il serait facile d’énumérer d’après les indications éparses dans ses écrits. Il s’était créé, au plus fort de la réaction des années qui suivirent 1848 et en dehors de tout parti organisé, une tribune absolument libre, une vraie oasis qui fut l’asile sacré de la pensée révolutionnaire. Il m’est difficile de croire que des publications faites par lui à partir de 1856 eussent échappé à l’attention des collectionneurs qui les recherchent, et des écrits parus entre 1858 et 1861 auraient été mentionnés dans le Libertaire,