s’écria-t-il, a le Dieu Tout-Puissant ! » Cette exclamation lui était arrachée par la vue des infusoires innombrables qu’il venait de regarder s’agiter sous ses yeux.
Avec la promenade, la « fumerie » était sa grande distraction, son délassement ; il était persuadé que le tabac favorisait ses dispositions rêveuses, facilitait le travail de sa pensée. Il trouvait plaisir, assis dans un fauteuil, à suivre les méandres bleuâtres de la fumée. Au dire de Carlyle, grand fumeur lui-même, Tennyson faisait une « énorme » consommation de l’herbe à Nicot. Son fils parle avec un pieux respect de ces « pipes sacrées », que son père fumait du matin au soir ; car le matin il ne travaillait point sans sa pipe, et le soir, à sa pipe, il ajoutait un verre de Porto. Cela ne l’empêcha point de poursuivre une longue carrière, puisqu’il devint plus qu’octogénaire.
À part quelques incommodités légères — il souffrait, chaque été, de la fièvre des foins et avait eu une crise hépatique à la mort d’un frère qu’il adorait — Tennyson jouit d’une santé corporelle à peu près constante.
Il ne fut véritablement malade qu’en 1844, au plus fort de sa neurasthénie. L’hydrothérapie et une cure de repos dans une maison de santé aidèrent à son rétablissement. De tout temps, par