Page:Cabanès - Grands névropathes, Tome III, 1935.djvu/373

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de la science, nombre de nos professionnels ; qu’en matière d’anthropologie criminelle il ait pu être réclamé comme un précurseur, en raison de sa prescience véritablement géniale, il y aurait déjà là prétexte à notre émerveillement. Mais le secret de ce génie tourmenté, c’est dans sa névrose qu’il faut le chercher ; encore qu’il soit anormal, presque prodigieux, dirions-nous, de voir l’exactitude de la science se combiner avec la clairvoyance du génie, chez un être dévoré par un mal implacable, dont il était arrivé à faire l’instrument le plus perfectionné de vigueur cérébrale et de création intellectuelle[1].

  1. À l’encontre de tant de grands hommes (Schumann, Le Tasse, Newton, Volta, Nietzche, pour ne citer que les noms qui nous viennent sous la plume) chez qui la névrose fut génératrice de démence, et chez qui le génie s’éteignit avec la raison.