Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/104

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par excellence, celui qui se forme des quatre, mêlés, pour ainsi dire, à parties égales. C’est le meilleur de tous ; rien n’y domine : mais c’est encore un type abstrait qui n’existe pas dans la nature. Les autres tempéramens tempérés, les seuls véritablement existans, sont d’autant plus parfaits, qu’ils se rapprochent davantage de celui-là. Les hommes les plus sages et les plus excellens appartiennent à cette grande classe.

Mais il faut convenir qu’en quittant les généralités, les anciens se sont ici perdus dans des visions.

§. v.

Les modernes ont ajouté quelque chose à cette doctrine ; ils en ont écarté des vues erronées ; ils ont entrevu qu’il étoit possible de lui donner des bases plus solides et plus conformes à l’état actuel des lumières.

Qu’on me permette quelques réflexions à cet égard : elles sont nécessaires à la suite et à l’ordre des idées que nous parcourons.

D’abord, on a dit que cette division des tempéramens primitifs en quatre, étoit absolument arbitraire ; qu’il pouvoit y en avoir, qu’il y en avoit même quelques-uns de plus