Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/105

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dans la nature. Par exemple, les sujets musculeux et robustes (musculosi quadrati), chez qui les forces sensitives et les forces motrices sont plus parfaitement en équilibre, chez qui nulle espèce d’habitude physique n’est dominante, ne paraissent guère pouvoir se rapporter à aucun chef de l’ancienne classification : ils forment véritablement une classe à part. C’est Haller qui a fait cette observation ; elle est juste.

En second lieu, on a révoqué fortement en doute cette dominance de certaines humeurs dans les différentes constitutions : on est allé même jusqu’à nier l’existence de l’une de ces humeurs, dont l’anatomie n’a jamais pu découvrir la source, et qui, ne se montrant que dans les états de maladie, semble être plutôt le résultat d’une dégénération, qu’une production régulière de la nature.

Troisièmement, en revenant sur l’histoire des maladies et des penchans propres à chaque âge, on a vu clairement que ce n’étoit pas dans l’absence, ou la présence de telle ou de telle humeur, dans sa prépondérance, ou sa subordination relativement aux autres, qu’on pouvoit trouver la raison de ces divers