Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/112

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théorie embrasse, doivent donc jeter beaucoup de jour sur les rapports de l’état physique avec l’état moral, sur la formation même de la pensée, et des affections de l’âme.

§ v i.

Ici, pour diriger utilement les recherches, il falloit d’abord savoir quels sont les organes particuliers du sentiment ; et si, dans les lésions des facultés intellectuelles, ces organes sont les seuls affectés, ou s’ils le sont avec d’autres, et seulement d’une manière plus spéciale.

Des expériences directes, dont il est inutile de rendre compte, ont prouvé que le cerveau, la moelle allongée, la moelle épinière et les nerfs, sont les véritables, ou du moins les principaux organes du sentiment. Les nerfs, confondus à leur origine, et formés de la même substance que le cerveau, sont déjà séparés en faisceaux à leur sortie du crâne et de la cavité vertébrale : les gros troncs contiennent, sous une enveloppe commune, des troncs plus petits, qui contiennent, à leur tour, de nouvelles divisions ; et ainsi de suite, sans qu’on ait jamais pu