Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/127

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font sans cesse sur lui de nouvelles impressions, ne discontinue pas un seul instant son éducation.

Le régime est certainement une partie importante de la science de la vie : et quand on le considère sous le rapport de son influence sur les facultés intellectuelles et sur les passions, on n’est pas étonné du soin particulier qu’y donnoient les anciens ; on doit seulement l’être beaucoup de voir combien, dans toutes les institutions modernes, on a négligé cette partie essentielle de toute bonne éducation, et par conséquent aussi de toute sage législation.

Quoique les médecins aient dit plusieurs choses hasardées, touchant l’effet des substances alimentaires sur les organes de la pensée, ou sur les principes physiques de nos penchans, il n’en est pas moins certain que les différentes causes que nous appliquons journellement à nos corps, pour en renouveler les mouvemens, agissent avec une grande efficacité sur nos dispositions morales. On se rend plus propre aux travaux de l’esprit, par certaines précautions de régime, par l’usage, ou la suppression de certains alimens. Quelques personnes ont été guéries de vio-