Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/133

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lyse philosophique. Vous sentez, citoyens, que dans des matières si nouvelles, où le plus léger faux-pas peut conduire aux conséquences les plus erronées, il faut s’imposer une grande précision, une grande sévérité de langage : vous sentez donc aussi que j’ai besoin de toute votre attention, pour être bien entendu, même de vous, à qui ces objets sont familiers[1].

§. i.

Nous ne sommes pas sans doute réduits encore à prouver que la sensibilité physique est la source de toutes les idées et de toutes les habitudes qui constituent l’existence morale de l’homme : Locke, Bonnet, Condillac, Helvétius, ont porté cette vérité jusqu’au dernier degré de la démonstration. Parmi les personnes instruites, et qui font quelque usage de leur raison, il n’en est maintenant aucune qui puisse élever le moindre doute

  1. Je n’entrerai dans aucun détail anatomique. Consultez, pour les descriptions des organes, l’Anatomie vraiment analytique, de Boyer ; et, pour leur arrangement en systèmes généraux, celle de Bichat, plus particulièrement appliquée à la physiologie