Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/164

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En observant que ces dernières impressions, bien que démontrées, ont cependant un caractère vague ; que l’individu n’en a point la conscience, ou ne peut l’avoir que d’une manière confuse ; en convenant que les rapports du sentiment au mouvement, quoiqu’ils soient aussi directs, et peut-être même plus invariables dans ces impressions, s’y dérobent pourtant à l’observation de l’individu : comme ils sont indépendans de sa volonté ; nous avons dû renoncer à l’espoir de ranger toutes ces opérations particulières en classes bien distinctes, à chacune desquelles viendroient correspondre les différens états moraux qui sont leur ouvrage. Au reste, s’il est possible d’obtenir un jour, sur cet objet, des lumières plus étendues, ce n’est que dans la physiologie et dans la médecine, qu’on pourra les trouver : car il appartient exclusivement à ces deux sciences de faire connoître, d’une part, les modifications régulières qui surviennent dans les organes par les fonctions mêmes de la vie ; de l’autre, les changemens accidentels qu’y produisent les affections morbifiques, notamment celles qui sont accompagnées de phénomènes particuliers relatifs aux opérations du cerveau :