Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

points particuliers de ce système, vers lesquels alors l’irritation générale se dirige spécialement, et va se fixer ; leur passage de l’un à l’autre ; les opérations exécutées dans d’autres points que ceux où elles paroissent avoir été conçues, c’est-à-dire, les opérations dont les causes déterminantes, appliquées à ces derniers, produisent dans les premiers leurs plus importans effets : tous ces phénomènes, dis-je, se démontrent encore par les observations les plus simples, et par les expériences les plus faciles.

On sait que l’épilepsie idiopathique, ou celle qui tient à l’affection propre du système nerveux, ne se manifeste pas, à beaucoup près, d’une manière uniforme, générale et simultanée, dans tous les organes susceptibles de convulsions. Pour l’ordinaire, l’accès commence par un sentiment de mal-aise à l’orifice supérieur de l’estomac, et au diaphragme. Le malade éprouve de la pesanteur de tête, un léger vertige : ses yeux deviennent hagards, et tout-à-coup il perd la connoissance. Souvent à l’affection de la tête, succèdent des frémissemens particuliers le long de la moelle épinière et des gros troncs nerveux ; à ces frémissemens,