Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/234

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plus, ou moins ses opérations propres, et rectifient à certains degré, les erreurs de l’imagination : au lieu que dans le sommeil, tout se passe à l’intérieur ; les impressions internes deviennent par conséquent plus vives, ou plus dominantes ; les illusions sont entières ; et les déterminations qui s’y lient, ne rencontrent aucun obstacle dans les impressions contraires reçues par les sens.

Les points ci-dessus, encore une fois, me paraissent suffisamment éclaircis : poursuivons notre marche.

§. iii.

Pour entrer en action, pour la communiquer facilement et sans trouble aux différens organes, le système cérébral doit se trouver dans certains états sur lesquels l’observation peut encore fournir quelques lumières. Soit que les impressions lui viennent de ses extrémités sentantes externes et internes ; soit que leurs causes agissant dans lui-même, les opérations qu’elles excitent, lui soient plus spécialement propres, la condition de son intégrité doit paroître la plus indispensable. Mais on n’a pas encore bien établi en quoi consiste l’intégrité du cer-