Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/255

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qu’il se fait entre eux et le centre cérébral, un échange continuel d’impressions et de mouvemens, les idées, les affections et les habitudes qui dépendent de leurs fonctions, doivent obtenir le second rang en énergie, en persistance et en tenacité. Tel est aussi le caractère essentiel des déterminations instinctives, qui, d’après l’analyse faite dans le précédent Mémoire, tiennent plus particulièrement au développement successif, et aux fonctions propres de ces organes internes ; mais dont il ne faut pas, à la vérité, séparer les fonctions directes et le développement de l’organe nerveux lui-même, qui, sans doute, y entrent pour une part considérable.

Troisièmement, puisque les organes des sens ne sont point dans une activité continuelle, et que chaque jour, pendant le sommeil, ils cessent presque entièrement de recevoir des impressions ; puisque d’ailleurs ils ne peuvent en recevoir tous à la fois, et que celles qui se rapportent à l’un, sur-tout lorsqu’elles sont un peu vives, émoussent, ou même absorbent entièrement celles qui se rapportent à l’autre ; puisqu’enfin ils sont exposés à éprouver de continuelles diversions