Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/291

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de certains gaz particuliers qui paroissent résulter du développement des corps organiques, paroissent aussi déterminer ces différences. Nous devons cependant observer que dans quelques plantes, dont la saveur piquante et vive plaît en général aux animaux, et qui peuvent devenir des remèdes utiles pour eux, dans les cas d’affoiblissement des forces assimilatrices, on découvre déjà quelques traces du gaz qu’ils sont regardés comme exclusivement propres à former ; gaz que la décomposition dégage en si grande abondance de l’intime structurede leurs parties. Dans d’autres végétaux, ou plutôt dans leurs graines, dont les peuples civilisés tirent une grande partie de leur nourriture, la chimie a démotré l’existence d’un gluten, qui se rapproche singulièrement de la fibrine animale. Dépouillé d’un amalgame purement gommeux, ou amylacé, qui le masque, le pénètre et le divise, ce gluten présente l’aspect d’une membrane animale ridée et flottante : ses fibres tenaces se prêtent à tous les efforts ; elles obéissent à la main, et s’alongent sans peine : rendues à elles-mêmes, elles se retirent vivement, et reprennent leur première forme : enfin, pour compléter la res-