Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/302

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vivans : c’est ce dont on ne peut douter, d’après cette saveur agréable et vive, qui les fait rechercher avec avidité de toutes les espèces herbivores ; c’est ce que confirme plus directement encore la pratique de la médecine et de l’art vétérinaire. Les graines céréales, qui contiennent la matière glutineuse, fournissent abondamment le principe propre à réparer les pertes occasionnées par le mouvement vital lui-même : en d’autres mots, elles sont très-nourrissantes ; c’est ce qu’atteste encore l’expérience des plus anciennes et des plus grandes nations civilisées. Enfin, les fortes décoctions, ou les gelées de chair, sur-tout celles tirées de certains animaux à qui d’autres espèces servent de proie, sont l’aliment le plus concentré, le plus sapide et le plus restaurant ; celui dont l’assimilation est, dans beaucoup de cas, la plus prompte et la plus facile : c’est ce que fait voir clairement l’observation journalière, c’est ce que démontrent encore avec plus d’évidence, un grand nombre de faits de pathologie et de thérapeutique, recueillis par des médecins exacts et judicieux.

Je me contente de citer pour preuve de