Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/306

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crâne, les enveloppes des troncs et des filets nerveux ; ces couches, dis-je, d’abord à peine organisées, commencent à prendre, par degrés, plus de consistance : les sucs muqueux qui les abreuvent, se changent progressivement en solides ; elles se condensent, elles embrassent de plus près la pulpe sentante. La pulpe elle-même acquiert plus de fermeté : et si l’odeur singulière qui lui est propre, annonce, en se caractérisant mieux avec l’ âge, que la vie s’y confirme, en quelque sorte, de plus en plus, que son influence s’exerce avec une force toujours plus considérable, ou que ses effets s’exaltent en proportion de sa durée ; l’observation prouve en même temps que le système nerveux agit progressivement avec plus de lenteur, comme avec plus de régularité, et que le moment où sa perfection graduelle commence à devenir le plus remarquable, est également celui qui présage de loin son déclin futur.

En effet, à mesure que la quantité du fluide aqueux qui entre dans la formation des stries méullaires, diminue ; que le mucus animal, avec lequel elles sont confondues à leur première origine, s’élabore et prend plus de corps : à mesure que les causes vitales