Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/307

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parviennent, pour ainsi dire, à leur maturité, l’action des stimulus sur les parties sensibles est moins vive ; la réaction des centres de sensibilité sur les organes moteurs est moins précipitée. Cependant ces impressions, bien loin d’abord d’être plus foibles, seront au contraire plus fortes : à raison même de leur lenteur, elles seront plus profondes et plus durables. Mais en avançant, reçues avec plus de difficulté, elles commencent à s’affaiblir ; elles deviennent confuses, embarrassées : et quand elles en sont venues au point de ne pouvoir plus être transmises de la circonférence au centre et du centre à la circonférence, la cause de la vie elle-même, la sensibilité, ne peut se reproduire, ou s’entretenir ; l’individu n’existe déjà plus.

Cependant, à mesure que le mucus animal, ou la gélatine, a pris dans les organes ce degré toujours croissant de consistance ; à mesure que les stimulus, à chaque instant plus énergiques, froncent et contractent de plus en plus, les solides fibreux, dans lesquels la vie l’a transformé, l’action du système sensitif sur les diverses parties, qui toutes partagent plus ou moins les effets de ce chan-