Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/309

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application à l’étude morale de l’homme, il devient indispensable d’entrer dans quelques détails à ce sujet.

§. v.

On a fait, depuis long-temps, sur l’état organique des jeunes animaux, deux observations qui sont également vraies, mais dont on ne paroît pas avoir senti toute l’importance : l’une, que le nombre des vaisseaux est d’autant plus grand, l’autre, que l’irritabilité des muscles est d’autant plus considérable, que le corps est moins éloigné du moment de sa formation.

Ce nombre presque infini de vaisseaux qui rend les cadavres des enfans si faciles à injecter, et qui fait pénétrer la couleur des injections dans toutes les parties des membranes, dans tous les points de la peau, produit des effets très-appropriés aux besoins de ces êtres, pour qui la vie commence, et dont le premier intérêt est d’apprendre à connoître les objets qui les environnent. Il n’en résulte pas seulement une grande facilité dans le cours des différentes liqueurs, et par conséquent une grande promptitude dans l’exercice des fonctions qui dépendent