Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/312

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je, pourquoi ses extrémités musculaires doivent alors être dans l’état de la plus grande mobilité, et conserver dans leurs mouvemens, les mêmes caractères qui distinguent, à cette même époque, toutes les sensations.

Sans cela, peut-être, seroit-il assez difficile d’expliquer comment il se fait que les muscles soient plus sensibles à l’action des causes motrices, précisément lorsqu’ils sont encore le plus incapables d’exécuter des mouvemens, et que cette sensibilité s’affoiblisse à mesure qu’ils deviennent plus propres à remplir leurs fonctions. Dans certains états de foiblesse, qui ramènent, en quelque sorte, l’homme à celui de l’enfance ; et chez les femmes, qui, sous plusieurs rapports, sont presque toute leur vie des enfans, on remarque cette plus grande mobilité jointe à la faiblesse musclaire : et c’est bien évidemment ici de la même cause que ce phénomène dépend ; je veux dire de la prédominance de l’organe sensitif, et de son influence redevenue plus vive et plus tumultueuse.

Il est une autre circonstance organique, particulière au premier âge, qui tient peut-être de plus près encore à l’ensemble de