Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/326

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tère remarquable de force et de suite : c’est alors aussi qu’il s’établit, entre l’enfant et les êtres sensibles qui l’environnent, des rapports véritablement moraux, que son jeune cœur s’ouvre aux affections touchantes de l’humanité. Heureux, lorsqu’une excitation précoce ne lui donne pas des idées qui ne sont point de son âge, et n’éveille pas en lui, des passions qu’il ne peut encore diriger convenablement, ni même sentir et goûter !

§. vii.

Durant l’enfance, la tendance générale des humeurs les porte donc vers la tête. À mesure que l’enfant approche de l’adolescence, cette première direction s’affoiblit, et la poitrine devient, de plus en plus, le terme principal des congestions. Les relations des organes de la génération et de ceux de la poitrine ne s’expliquent point par l’anatomie ; mais tous les faits de pratique les attestent. Les maladies des glandes des aînes et de celles du poumon, l’état des testicules et celui de la trachée, ou du larynx, les affections de l’utérus et des mamelles, par la manière dont on les voit se produire mutuellement, ou se balancer, ne permettent pas de méconnoître ces